Le mot « soroche » vient du quechua, une langue indigène largement parlée dans les Andes, notamment au Pérou et en Équateur. Ce terme est spécifiquement utilisé dans ces régions pour désigner le mal des montagnes ou le mal d’altitude, un problème courant pour ceux qui ne sont pas acclimatés à la haute altitude.
Le soroche, ou mal des montagnes, est un malaise qui peut affecter les voyageurs explorant des hauteurs supérieures à 2,500 mètres. Ce phénomène est dû à une baisse de la pression atmosphérique et du taux d’oxygène disponible, ce qui peut gravement perturber le bien-être des non-acclimatés.
Sommaire
ToggleComprendre le Soroche
Le mal des montagnes survient lorsque le corps ne reçoit pas assez d’oxygène pour fonctionner normalement en altitude. Les symptômes incluent des maux de tête, des nausées, une fatigue extrême, parmi d’autres signes de détresse physique. Connaître ces signes est essentiel pour y répondre efficacement.
Symptômes les plus fréquents du mal des montagnes
- Maux de tête – Souvent le premier signe du mal des montagnes.
- Nausées – Peut ou non être accompagnée de vomissements.
- Fatigue extrême – Fatigue inhabituelle, même après un repos suffisant.
- Souffle court – Particulièrement lors de l’exertion, mais peut aussi survenir au repos.
- Insomnie – Difficulté à dormir malgré la fatigue.
Effets moins fréquents du mal des montagnes
- Vision brouillée – Une diminution temporaire de la clarté visuelle.
- Saignement de nez – En raison de la sécheresse et de la baisse de la pression atmosphérique.
- Perte d’appétit – Manque d’intérêt pour la nourriture, souvent en combinaison avec d’autres symptômes.
- Vertiges – Sensation de tête légère et d’instabilité.
- Gonflement – Gonflement des mains, des pieds, et parfois du visage.
- Changements d’humeur – Irritabilité ou dépression sans cause apparente.
Préparation avant le voyage
Une bonne préparation est importante pour éviter le soroche. Il est recommandé de consulter un médecin avant de partir, particulièrement si vous avez des conditions préexistantes ou si vous n’avez jamais été en haute altitude. L’acclimatation progressive est une stratégie clé, consistant à monter lentement pour permettre à votre corps de s’habituer aux changements d’altitude.
Planification de l’itinéraire
- Montée graduelle : Planifiez votre itinéraire de manière à ne pas monter trop rapidement. Une bonne règle générale est de ne pas augmenter votre altitude de couchage de plus de 300 à 500 mètres par jour une fois que vous êtes au-dessus de 2 500 mètres.
- Jours de repos : Incorporez des jours de repos dans votre itinéraire, surtout après des montées importantes. Ces jours permettent à votre corps de s’adapter à l’altitude gagnée.
Acclimatation préalable
- Séjours en altitude : Si possible, passez quelques jours dans des zones de haute altitude avant d’atteindre le point le plus élevé de votre voyage. Cela peut se faire en planifiant des étapes dans des villes ou des régions situées à différentes altitudes.
- Altitude simulée : Dans certains cas, il peut être utile d’utiliser des chambres ou des tentes à altitude simulée qui réduisent la teneur en oxygène de l’air, permettant ainsi une acclimatation préalable avant même de partir.
Augmentation progressive de l’exposition
- Exercices en altitude : Commencez par des activités légères et augmentez progressivement l’intensité de vos activités physiques à mesure que vous vous acclimatez.
- Ascensions progressives : Si vous faites du trekking ou de la randonnée, commencez avec des sentiers plus courts et moins exigeants avant de vous attaquer aux ascensions plus difficiles.
Retours intermédiaires
- Technique du « monte haut, dors bas » : Cette approche consiste à monter à une altitude plus élevée durant la journée puis à redescendre dormir à une altitude inférieure. Cela aide le corps à s’adapter mieux et plus rapidement à des altitudes élevées.
Surveillance de la santé
- Écoutez votre corps : Soyez attentif aux symptômes du mal des montagnes et prenez des mesures immédiates si les symptômes s’aggravent. Il peut être nécessaire de faire une pause ou de descendre à une altitude plus basse pour récupérer.
Stratégies de prévention sur place
L’hydratation est votre meilleur allié contre le soroche. Boire entre 3 à 4 litres d’eau par jour est important pour aider votre corps à gérer le manque d’oxygène. Concernant l’alimentation, privilégiez les aliments riches en glucides et faciles à digérer. Des remèdes locaux comme l’infusion de feuilles de coca peuvent être utiles, de même que des médicaments préventifs tels que l’acétazolamide (Diamox) pour aider à réduire les symptômes.
Que faire en cas de symptômes
Dès les premiers signes du soroche, il est vital de prendre des mesures immédiates. Le repos est souvent suffisant pour permettre au corps de récupérer, mais si les symptômes persistent ou s’aggravent, descendre à une altitude inférieure peut être nécessaire. Il est important de chercher une aide médicale si vous ressentez des symptômes sévères comme une confusion, une incapacité à marcher, ou une difficulté respiratoire prolongée.
- Prendre du repos : La première mesure à prendre est le repos. Cela signifie limiter toute activité physique et se donner le temps de se reposer dans un endroit confortable. Le repos permet au corps de récupérer et peut souvent aider à atténuer les symptômes légers du mal des montagnes.
- Hydratation et nutrition : Il est important de rester bien hydraté et de manger des aliments légers, même si l’appétit peut être réduit. L’hydratation aide à maintenir le volume sanguin et facilite la circulation de l’oxygène, ce qui est crucial en haute altitude.
- Descendre si nécessaire : Si les symptômes ne s’améliorent pas avec le repos ou s’ils commencent à s’aggraver, il est essentiel de descendre à une altitude plus basse. Une descente de quelques centaines de mètres peut souvent entraîner une amélioration significative des symptômes.
- Chercher une aide médicale : En cas de symptômes sévères, il est crucial de chercher immédiatement une aide médicale. Les zones de haute altitude sont souvent équipées de postes de secours ou de guides formés aux premiers secours spécifiques à ces environnements. Ne pas hésiter à utiliser de l’oxygène supplémentaire si disponible.
Le mal des montagnes et le mal aigu des montagnes, est ce différent ?
Mal des montagnes
Le mal des montagnes, souvent appelé mal d’altitude, est la forme la plus légère de la maladie liée à l’altitude. Les symptômes typiques incluent des maux de tête, de la fatigue, des vertiges, des troubles du sommeil, et des nausées. Ces symptômes sont généralement bénins et peuvent souvent être gérés avec du repos, une bonne hydratation, et une acclimatation progressive à l’altitude.
Mal aigu des montagnes (MAM)
Le mal aigu des montagnes est une forme plus sévère de maladie liée à l’altitude. Il se manifeste lorsque l’adaptation à l’altitude ne se produit pas aussi rapidement que l’élévation de l’altitude. En plus des symptômes du mal des montagnes, le MAM peut inclure des symptômes plus graves comme un essoufflement sévère au repos, une incapacité à faire de l’exercice, et un fonctionnement mental altéré. Le mal aigu des montagnes nécessite souvent une intervention médicale plus sérieuse, y compris une descente immédiate et parfois l’administration d’oxygène.
Autres formes graves liées à l’altitude
Il y a aussi des conditions plus graves et potentiellement mortelles liées à l’altitude, telles que l’œdème pulmonaire de haute altitude (OPHA) et l’œdème cérébral de haute altitude (OCHA). Ces conditions nécessitent une attention médicale d’urgence.
Conclusion
En suivant ces conseils et en restant vigilant face aux signes de mal des montagnes, vous pouvez profiter de votre aventure en haute altitude sans risque pour votre santé. Planifiez soigneusement et respectez les étapes d’acclimatation pour une expérience sûre et agréable.